Héros fictif extraordinaire que l'on retrouve principalement dans les bd américaines (comics). Le superhéros possède au moins 2-3 des caractéristiques suivantes :
Batman , 1939, profite d'objets de haute technologie.
Spiderman , 1962, a eu ses pouvoirs surnaturels après avoir été piqué par une araignée, il bénéficie désormais d'une force hors du commun, d'un 6ème sens et peut adhérer aux parois.
X-Men , 1963, ce sont des mutants qui apprennent à maîtriser leurs pouvoirs dans une école.
Iron Man , 1963, il est blessé au coeur par une mine, il conçoit une armure qui ui permet de survivre et lui confère des pouvoris.
Dragon Ball , 1984, il est doté d'une force phénomale, peut chenger de taille et souhaite retruver les boles de cristal afin d'exaucer un voeu.
Naruto , 1999, a un démon en lui, rêve d'être un ninja de haut niveau.
Les proportions idéales durant l'antiquité et la renaissance : Le Doryphore, par Polyclède, 450-440 av JC. Le sculpteur grec Polyclède cherchait à démontrer, par une statue « dont toutes les parties seraient entre elles dans une proportion parfaite », quels sont les rapports de grandeur dans lesquels la nature a placé la perfection des formes humaines. La statue qu'il a créé en respectant ces règles est considérée comme un chef d'oeuvre incontestable. La tête doit entrer 7 fois dans le corps, 2 fois entre les genoux et les pieds, 2 fois entre la largeur et les épaules, 2 fois dans la hauteur du torse.
C'est la théorie du canon, la règle selon laquelle le corps humain est soumis à un canon esthétique régi par la symétrie et le nombre. La beauté réside dansles rapports de grandeur entre les différentes parties du corps et qui obéissent à des lois mathématiques.
Cette théorie est reprise par Michelange en 1501-1504 avec la statue David, dans laquelle la tête entre 7 fois ½ dans le corps, ainsi que par Léonard de Vinci en 1492, dans L'homme de Vitruve, dans lequel il utilise 8 fois la hauteur de la tête.
Pendant la Renaissance, cette théorie varie donc de 7 à 9 têtes. Cette période, qui commence en Italie à partir du 14ème-16ème siècle trouve son inspiration dans l'antiquité grecque et romaine. Le contrapposto est la règle selon laquelle le corps doit reposer sur une seule jambe et les épaules doivent être désaxées par rapport à la hanche.
Le mythe du héros est un thème récurrent depuis l'antiquité car il symbolise l'homme idéal, l'homme parfait, qui, par définition, n'existe pas.
Le tableau Le serment des Horaces, 300cmx420cm, de Jacques-Louis David, peint en 1784 fait de son peintre le chef du néoclassicisme en France. Dans ce tableau, il présente la figure du héros comme celle qui exlte les vertus morales, héroïques et patriotiques. Ce tableau obéit à des lois de constructions.
Le néoclacissisme est un mouvement artistique né à Roma après la découverte des vestiques de Pompé et d'Herculanum et qui s'est développé aussi bien en peinture, qu'en sculpture, architecture et littérature. Il s'inspire de la civilisation grecque et romaine. À travers les héros, les artistes veulent remettre au goût du jour les grandes vertus telles que le courage, le don de soi pour sa patrie, etc.
Au-delà des héros grecs et romains, les artistes néoclassiques recherchent dans leurs oeuvres la perfection de la composition néoclassique dans la mise en scène des personnages, du décor qui obéissent à des lignes de construction :
Histoire du tableau : Sous le règne de Tulius Hostilius (670-640 av JC) une guerre éclate entre Rome et Albe. Pour éviter le carnage, il fut décidé que chaque ville choisirait 3 champions pour la représentation sur le champ de bataille. Ainsi, Rome envoya les Horaces et Albe les Curiaces. Le sacrifice des Horaces et des Curiaces exalte les vertus patriotiques.
David a également eu une carrière politique, il fut député de la Concention et ordonnateur des fêtes révolutionnaires. Il est pris d'admiration pour Bonaparte Napoléon, il réalise Le sacre de Napoléon, en 1801.
Les super héros sont nés entre le krash boursier de 1929 (qui a engendré une crise et beaucoup de pauvreté) et la seconde guerre mondiale. Grâce à leurs pouvoirs extraordinaires au service du collectif, les super héros permettaient au peuple de s'évader en cette période de crise et revêtaient les principales valeurs chères à l'Amérique : le courage et l'espoir.
Durant la seconde guerre mondiale, ils deviennent les gendarmes du monde : Batman combat la pègre, Captain America le nazisme et plus tard, ils combattront le communisme et deviendront des images de propagande pendant la guerre froide. « Superman est le premier personnage en phase avec les tensions internationales de son temps » (vers 1938). Superman est un personnage hors norme : il vole, résiste aux balles et c'est un extraterrestre.
Avec l'entrée dans le conflit des Etats-Unis en 1941, des dizaines de héros participent à l'effort de guerre. L'armée américaine devient le plus gros acheteur de comics afin de satisfaire ses soldats. En 1942, la marine inclut les fascicules de Superman dans la liste de ses fournitures prioritaires.
La puissance du super héros attire, son costume intrigue. C'est une figure d'idéal qui lui donne envie de grandir, un modèle stimulant. C'est une figure généralement masculine, mes les enfants sont attirés d'abord par ses caractéristiques exceptionnelles.
Vers 3-5 ans, un accessoire suffit à la transformation par mimétisme.
Vers 6-7 ans, on passe à l'identification, la projection, notamment dans la lutte entre les gentils et les méchants (goût pour la bagarre mais celle-ci est désormais interdite).
Vers 14-15 ans, les enfants sont séduits par les personnages ambivalents, ni tout blancs, ni tout noirs. Leur héros est généralement en lien avec leur quotidien dans lequel il amène un peu de rêverie et de dépaysement.
L'univers des super héros est devenu un mythe qui se nourrit de lui-même. Il est utilisé dans des buts politiques, ses histoires sont exées dans l'actualité de l'époque. La bd est un instrument de ralliement patriorique.
Fonction sociale et politique : « il console de ne pas être un surhomme », Umberto Eco. Son don est assumé, c'est ce qui fait de lui un surhomme. Aujourd'hui, les pouvoirs se démocratisent, l'adn se bricole.
Andy Warhol
né en 1928, artiste du pop art (art populaire), il dénonce la consommation de masse à tout prix, celle qui réduit, selon lui, l'art à un produit de consommation éphémère, jetable et bon marché. En 1960, il transforme en art les imageries quotidiennes, celles connues de tous, ancrées dans l'imaginaire collectif (Superman par exemple), ainsi que les objets de supermarché (boîtes de soupes, bouteilles de coca-cola) en icônes* de la civilisation contemporaine, ils les portent à l'image d 'oeuvres d'art.
Il se prend en photo en costume de Robin, l'allié de Batman, et retravaille sur les images de comics en sérigraphie.
Anthony Lister
Artiste australien vivant à Brooklin. Il utilise des éléments issus de la culture populaire ou urbaine comme les images de super héros, ainsi que les tags et étiquettes promotionnelles de magasin pour recréer des images destructurées et étranges des super héros.
Raymon Pettibon
« Malgré une indéniable présence physique, il reflétait dans ses yeux une vraie solitude comme s'il n'était pas tout à fait là ».
Principal médium : dessin à l'encre noire au pinceau, parfois réhaussé de couleurs.Son style renvoie avec un mélange d'ironie et de maladresse assumée à la bd classique américaine des années 40-50. Les dessins sont accompagnés de commentaires grinçants.
Gilles Barbier
Il tourne en dérision le mythe de nos héros de jeunesse, s'amusant à les désacraliser. Relégués à des êtres de chair et de sans, ils vieillissent, sont oubliés au fond d'hospices.