Recenser avec les enfants les types et les familles d’objets qui « offrent » un intérieur, soit en vue, soit masqué par une enveloppe charnelle, mécanique, …
Ces familles d’ « objets » peuvent être classées en prenant comme critère, par exemple : l’humain, l’animal, le mécanique, le végétal, l’inerte.
À l’école maternelle : le domaine " Découverte du monde" vise à l’acquisition de compétences dans le domaine sensoriel et dans les domaines de la matière et des objets, du vivant, de l’environnement de l’hygiène et de la santé et dans les domaines de la structuration de l’espace et de la structuration du temps.
Au cycle II, le domaine "Découvrir le monde" vise à l’acquisition de compétences dans les domaines de l’espace, du temps, du vivant, de la matière, des objets et des techniques de l’information et de la communication.
Au cycle III, le domaine "Sciences et Technologie" comporte un programme explicite (la matière, unité et diversité du monde vivant, éducation à l’environnement, corps humain et éducation à la santé, énergie, le ciel et la Terre, monde construit par l’Homme, TIC) et des compétences précises. Proposer aux élèves de confronter des objets de natures très différentes et s’interroger sur le « comment connaître l’intérieur des choses ».
Des fruits et légumes par exemple, peuvent subir des examens à l’aide d’outils appropriés. Les choux révèlent des arborescences magnifiques, les pommes recèlent les graines chargées de pérenniser la variété, les troncs d’arbres offrent leur âge par le décompte des cercles de croissance qui les habitent, …
Il nous est très aisé d’examiner ces phénomènes, de les induire. Bien évidemment il nous faut compter avec le concept de cycle de vie, qui nous permet d’interpréter au plus juste les observations effectuées.
Cela pose quelques problèmes, pas question d’effectuer un travail de médecin légiste.
Il y alors ce que l’on sait des choses, ce que l’on imagine, et le comment.
Lorsque nous nous nourrissons par exemple, comment sont digérés les aliments, transformés et restitués. Toutes ces quantités d’organes, affectés les uns aux autres, quelles sont leurs fonctions, quelles formes ont-ils, comment sont-ils raccordés entre eux ?
Seuls des schémas, photos, croquis peuvent nous renseigner.
La compréhension en est d’autant plus abstraite, nous sommes confrontés à des autopsies mentales.
Il nous offre quantités de schémas, annotés et souvent accompagnés de manuels d’utilisations, souvent incompréhensibles. Ils se donnent comme mission d’expliquer « le comment c’est fait », mais pour autant ne nous donnent aucune marge d’intervention en cas de problème avéré.
Il regorge de ces fascicules, souvent traduits, ce qui les rend encore moins compréhensibles.
Elle nous donne également à voir que la peau des choses, imaginer des aménagements intérieurs à partir de coupes exercées sur des maquettes, avec tout ce que l’on peut construire afin de créer un monde en réduction. Ces « maisons de poupées », anatomies de bétons, de bois…, nous permettent de nous projeter dans des univers idéalisés.
Il s’agit maintenant de « métisser » nos connaissances sur le monde, en mettant en œuvre des conduites créatrices autour de projets qui attisent la curiosité, la nécessité, le besoin de faire. Les inducteurs, déclencheurs, pour la mise en œuvre de ces constructions plastiques peuvent être de différentes natures :
L’hybridation que nous pouvons nous autoriser entre le dedans et le dehors, nous entraîne dans ce que Lautréamont appelait «Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ». Imaginer des intérieurs mécaniques installés dans des enveloppes d’origine végétales, humaines…
Les traductions plastiques de nos recherches peuvent revêtir de nombreuses formes :