Rouge

La présentation de reproductions d'œuvres d'art dans lesquelles la couleur rouge est présente ou absente, nous donne à voir des "traitements" différenciés de ce médium :

Yan Pei-Ming, "L'Homme le plus rayonnant", 1996 | Galerie Liliane & Michel Durand-Dessert, Paris
Yan Pei-Ming, L'Homme le plus rayonnant, 1996
  • l'exotisme chez Gauguin
  • le danger chez Klasen
  • le sacrifice chez Chardin et Soutine
  • la virginité chez Grünewald
  • la mort chez Yan Pei-Ming
  • la théâtralisation chez Bacon
  • la violence chez Velickovic
  • l'attirance chez Wesselman
  • le combat chez Lichtenstein
  • le décor chez Matisse
  • la joie de vivre chez Delaunay
  • la dynamique chez Kandinsky
  • la chaleur chez De La Tour

Rouge et monochrome

L'utilisation du rouge comme monochrome c'est l'absence de drame ; la couleur dans son expansion la plus glorieuse, la couleur devient lumière, portée à son maximum d'intensité pour envoûter, nous fasciner, nous immobiliser. [1]
Les grandes peintures lumineuses, avec leurs jaunes, rouges et bleus sont expansives, non seulement en terme de palette mais plus particulièrement au sens où elles irradient dans l'espace et provoquent un sentiment de plénitude sensorielle. Une générosité pleinement éclairée et orchestrée ; ce sont des tableaux qui peuvent être accrochés dans de grandes salles où dans des espaces plus modestes, et un rayonnement théâtral s'en dégage, les peintures habitant et éclairant l'espace sans essayer de le contrôler. C'est un pacte de pure générosité. [2

L'usage de cette couleur n'est donc pas innocente : elle accentue, elle décrète, elle sublime, elle révèle, elle dramatise, elle est connotée, elle signale, elle force le regard, elle sollicite l'imaginaire.

  • [1] Émilie Daniel, « Spécial Francis Bacon », in Artstudio, Paris, n° 17, été 1990.
  • [2] Sean Scully, Mark Rothko : corps de lumière, Éd. de l'Échoppe, Paris, 1999.

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