Proposition d'activités à partir de l'objet :
collecter, relever, ramasser, …
Un choix de ce qui sera collectionné est de première importance et déterminera (limitera ou ouvrira) les résultats.
Le choix peut relever du domaine :
Manipuler, étudier, regarder, écouter…
Découvrir, comprendre, les différents aspects d'un objet et en laisser les traces :
Nommer, identifier…
L'association entre l'objet, l'image et l'écrit, sur un même support ou l'ajout d'une étiquette sur l'objet ou sur son contenant, peut lui donner une dimension plastique et poétique.
À considérer :
Classer, comparer, associer…
Ranger, classer les objets.
Les assembler, les estimer, les confronter les uns aux autres.
Établir des rapports :
Objectifs hédonistes : satisfaction du "besoin de conserver, de rassembler" ; potentialités d'expression de l'imaginaire fournie par les éléments rassemblés.
Objectifs perceptifs : stimulation de l'intérêt prêté au monde par la mise en situation de recherche.
Objectifs intellectuels : proposition d'une activité intellectuelle « tonique, par le groupement d'ensembles organisés en fonction de thèmes et dominantes dans les domaines les plus divers (arts, littérature, techniques, …) » ; développement du « sens de la logique, de la capacité à exercer des choix, l'idée de collection étant inséparable des notions de série, de nombre, de rareté » ; conservation des « traces d'activités pour les considérer ensuite avec recul et retrouver ainsi le fil conducteur d'une pensée, d'une action » ; nécessité de sélection et de présentation supposant, et donc suscitant, une évaluation ; ouverture d'un questionnement sur le rôle du musée, et corollairement sur la valeur des choses ; incitation à la réflexion sur le sens, les relations entre les objets ; nécessité d'invention permanente, « le musée n'étant jamais définitivement clos, et sujet à de fréquentes remises en question ».
Objectifs cognitifs et culturels : connaissance et vivification du patrimoine, dont l'intérêt se trouve renouvelé.
Objectifs de communication : nécessaire détachement de son œuvre, qui devient bien collectif ; ouverture aux autres : communication aux élèves de la classe, de l'école, d'autres écoles, aux parents, au public, de résultats (d'une enquête, d'une recherche, d'un travail personnel ou collectif) ; établissement de relations avec le milieu scolaire ou extérieur ; nécessaire coopération pour l'établissement des choix, pour la gestion du patrimoine, la mise en exposition.
Retenons enfin que le musée de la classe ne cherchera pas à montrer des évidences. Son rôle est au contraire de faire percevoir, de donner conscience de faire surgir, de questionner, de faire revivre, de donner à voir. Il rend perceptible ce qui échappe, ce qui est difficile à repérer, ce qui est caché. »
Le sens donné à ces créations ne doit pas nous échapper, au contraire il devra légitimer ces collections, leur donner et leur trouver une place, au sein de celles qui nous attendent.