Dans le cadre des animations pédagogiques en arts plastiques à l'attention des responsables de sites périscolaires de la Camsa, initiées par les Ateliers Pédagogiques d'Arts Plastiques de la Ville de Mulhouse, nous avons engagé des pratiques artistiques autour de l'idée du "corps et du paysage".
Les responsables ont relayé ce projet au sein de leurs sites périscolaires. Une exposition des travaux d'enfants a été organisée au Service Education Périscolaire et Cultes de la Ville de Mulhouse du 6 juin au 26 septembre 2007.
Le paysage est la représentation d’un site, naturel ou construit, réel ou imaginaire, avec ou sans personnages, quelle que soit la technique artistique utilisée (dessin, peinture, bas-relief, photographie etc.).
Ignoré dans la Grèce antique, le paysage appartient, à Rome, au genre décoratif.
Dans les belles demeures de Pompéi, le paysage est déjà traité pour lui-même, parfois peuplé d’animaux évoluant parmi quelques édifices antiques. A l’époque byzantine, les scènes sacrées se déroulent dans un espace intemporel. Les allusions à la nature sont rares. Au XIVe siècle, le paysage a encore une valeur très symbolique.
Les montagnes et les rivières sont souvent fortement idéalisées, mais on voit apparaître, dans la fresque italienne comme dans la tapisserie française, des détails d’un réalisme nouveau: rochers, fleurs, arbres et animaux.
Les paysages impressionnistes constituent l’apport le plus caractéristique et le plus parfait accomplissement du genre. Ils en marquent aussi l’apogée: sous l’influence des précurseurs que sont Boudin, Corot, Courbet et Turner, les artistes impressionnistes, Monet, Pissaro, Sisley, Renoir, vont définitivement imposer l’évocation de la nature comme genre majeur de la peinture.
Le paysage impressionniste propose une vision nouvelle de la nature coïncidant avec des techniques originales en même temps qu’un témoignage d’un monde qui change, physiquement et intellectuellement. Pour l’artiste impressionniste, la gageure est de fixer sur la toile un reflet fugitif, de donner forme au spontané.
La peinture se fait dès lors en plein air, en peignant rapidement, par touches successives, en points ou en virgules, formant un empâtement ou un glacis. C’est au XXe siècle que le paysage se décline en photographie, en vidéo, en installation et sculpture. Les artistes interviennent à l’échelle du paysage, ils œuvrent, transforment le monde d’une manière éphémère.
Pour cette formation à l’attention des Responsables de sites périscolaires, nous allons travailler sur les notions de corps et de paysage.
En s'appuyant sur des références artistiques contemporaines et anciennes de l’utilisation des paysages dans l’art, nous explorerons ce sujet par une pratique artistique collective.