Les figures de pouvoirs

Des incitateurs

Des artistes/le zoo de Bâle

Charles Le Brun

Charles Le Brun, né le 24 février 1619 à Paris où il est mort le 12 février 1690, est un artiste peintre et décorateur français, premier peintre du roi Louis XIV, directeur de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, et de la Manufacture royale des Gobelins. Il s'est surtout illustré dans la décoration du château de Versailles et de la galerie des Glaces.

La physiognomonie à pour objet la connaissance d'une personne d'après les traits de son visage. Le Brun étudia les lignes reliant différents points de la tête en une géométrie complexe qui permet de révéler les facultés de l'esprit ou les caractères. C'est ainsi que l'angle formé par les axes des yeux et des sourcils peuvent conduire à des conclusions variées, selon que cet angle s'élève sur le front pour se rapprocher de l'âme ou qu'il descend vers le nez et la bouche, considérés comme parties animales.

Voici uns des nombreux dessins illustrant les conférences de Charles Le Brun à l'Académie, sur la relation entre l'homme et l'animal.

John Heartfield

Artiste allemand (Berlin 1891  – id. 1968).

De son vrai nom Helmut Herzfelde, John Heartfield a transformé son nom par goût d'une Amérique libre en opposition à une Allemagne en décadence. Après un apprentissage dans une librairie à Wiesbaden (1905-1906), il suit les cours des Arts décoratifs de Munich (1907-1911) puis ceux de l'École des arts et de l'artisanat de Berlin-Charlottenburg (1912-1914). Avec son frère Wieland Herzfelde, Hannah Höch, Raoul Hausmann, Johannes Baader, George Grosz et Richard Huelsenbeck, il est l'un des principaux représentants de Dada à Berlin. Heartfield met au point et développe une technique dont la paternité est revendiquée par Hausmann et à laquelle il donnera ses lettres de noblesse : le photomontage.

À la différence de la plupart des artistes dada, exception faite de Grosz et de son propre frère Wieland, Heartfield s'engage à fond dans un art militant. Dans un contexte social et politique en crise, et après avoir adhéré au parti communiste allemand (1918), il envisage l'art non comme une fin en soi mais comme un instrument de lutte au service d'une cause révolutionnaire. Après la disparition de Dada à Berlin et jusqu'à la fin de sa vie, il conçoit le photomontage comme un outil de propagande le plus efficace possible. La forme doit coïncider avec le contenu de l'ouvrage auquel il est destiné, et la recherche d'effets plastiques ne doit pas être négligée. Le texte et la légende sont des compléments indispensables au photomontage. Violemment satiriques et irrespectueux ou pathétiques et alarmants, ils renforcent ou transforment le sens de l'image. Travaillant la plupart du temps pour répondre à la demande des éditeurs (notamment des éditions Malik, fondées par son frère), des rédacteurs et des responsables politiques, Heartfield produit des photomontages pour des couvertures et illustrations de livres et de revues, pour des affiches, des tracts. Réfugié en Tchécoslovaquie (1933-1938) et en Angleterre (1938-1950) lors de la montée du nazisme, il y continue son activité pour les éditions Lindsay Drummond. La complicité du capitalisme et des forces destructrices (la Signification du salut hitlérien : des millions sont derrière moi, 1932, photomontage montrant Hitler levant le bras pour saluer et recevant de l'argent d'un gros bourgeois anonyme), la répression et les atrocités de la guerre, l'espoir d'une nouvelle société et la lutte contre le racisme, tels sont les thèmes majeurs de la démarche de Heartfield. Avec rigueur et simplicité, il a fait du photomontage un langage à part entière et s'affirme comme l'un des rares artistes à avoir su concevoir un véritable art pour les masses. Après 1950, il s'installe à Berlin-Est, où il poursuit ses activités en créant les décors et les affiches du Berliner Ensemble et du Deutsches Theater.

Max Ernst

Max Ernst, né le 2 avril 1891 à Brühl et mort le 1er avril 1976 à Paris, était un des
premiers peintres et sculpteurs allemands, artiste majeurde  mouvements Dada et surréaliste.
En 1933, Max Ernst part en Italie. En trois semaines, dans un château près de Piacenza, il compose 182 collages, puisant dans des ouvrages illustrés français de la fin du XIXe siècle. Leurs planches en noir et blanc sont pour lui comme d'inépuisables mines. De retour à Paris, il en prépare la publication en cinq volumes, chacun de couleur différente. Ils paraissent d'avril à septembre 1934 aux éditions de la galerie Jeanne Bucher.
Le titre de ce roman graphique est Une semaine de bonté ou les sept éléments capitaux. Il est divisé en journées de la semaine, chacune caractérisée par une passion différente et par un élément - l'eau, l'air. L'onirisme le plus bizarre s'y donne libre cours, traversé par des symboles.

Qu'Une semaine de bonté soit l'une des créations majeures du surréalisme, on le sait depuis longtemps. Mais, faute d'avoir vu les collages originaux, on ne pouvait mesurer à quel degré de maîtrise Ernst y élève l'art du montage. Ils avaient été exposés, en 1936, à Madrid, à l'initiative de Paul Eluard. La subtilité avec laquelle il agence les images, les fait glisser les unes dans les autres et les suture est telle que l'oeil perçoit une unité parfaite là où règne l'hétérogénéité. L'hybridation, le renversement sens dessus dessous, les ruptures imperceptibles d'échelle font surgir des scènes où l'irréel semble naturel. Ernst rend le fantastique non seulement crédible, mais normal.
Ce monde en noir et blanc vit dans la peur et la rage. Les catastrophes y sont fréquentes, les crimes aussi. Les meurtriers ont des têtes de fauves ou d'oiseaux. Les héroïnes sont alternativement menaçantes et accablées - et dénudées le plus souvent. Cette chronique des fantasmes et des angoisses fascine si bien que, sortant des salles, on est tout surpris que les hommes n'aient pas des mufles de lion et que les Viennoises ne se promènent pas nues.

Oldrich Kulhanek

C’est un peintre tchèque, graphiste, illustrateur, décorateur de théâtre et pédagogue est décédé en Janvier 2013. En 1971, il a été arrêté par la police secrète et emprisonné pour « trahison par diffamation contre les pays alliés socialistes ». Son portrait déformé de Staline et d’autres graphiques ont été considérés comme «idéologiquement dangereux ». Kulhánek a créé le design des billets de banque tchèques actuels et des timbres-poste.


Rolf Iseli

Il fait partie de ces artistes inclassables qu’aucun mouvement particulier n’a jamais pu retenir trèslongtemps, même s’il témoigne, au gré de sa quête et de sa démarche artistiques, des questionnements de son temps et des grandes étapes de l’histoire de l’art du XXe siècle. Au cours de son cheminement, Rolf Iseli croisera, parmi d’autres riches rencontres, Samuel Beckett, Giacometti ou Bram van Velde, rendra visite dans leur atelier new-yorkais à Barnett Newman ou Mark Rothko. Rencontres éphémères ou amitiés naissantes, toutes auront sur lui une évidente influence, constitueront une indéniable source d’inspiration, qu’il saura mettre à profit pour que son œuvre, dense et protéiforme, s’épanouisse pleinement.

Le jeune homme a à peine 20 ans, au début des années 50, lorsqu’il bénéficie d’une bourse scolaire qui lui permet d’aller passer une année à Paris. Une première escapade bientôt suivie par beaucoup d’autres : New York, Moscou, la Chine, l’Espagne – de manière récurrente – ou de nouveau la France. Lors de ce séjour initial et initiatique dans la capitale française, il côtoie quelques représentants de la jeune garde américaine de l’abstraction d’après-guerre, et notamment Sam Francis. A leur contact, ses tableaux s’agrandissent, tendent à la monochromie, puissante et chaude, sa gestuelle se libère et gagne en spontanéité.

« L’artiste ressemble au magicien », estime Rolf Iseli, qui est de fait passé maître dans l’art de marier réel et imaginaire, de rendre visible l’indiscernable, palpable l’insaisissable, et ce, par la grâce d’un langage singulier et unique dont il n’a toujours pas fini d’explorer les secrets.

Sebastian Magnani


Photographe né le 25 février à Brig dans le Valais (Suisse).

Vous savez déjà que les chiens finissent souvent par ressembler à leur maître (et vice versa) et pourtant vous ne pouvez pas vous empêcher de sourire lorsque vous croisez une grande blonde en train de promener un lévrier afghan à la chevelure dorée ou quand vous rencontrez un bonhomme trapu en train de faire un tour avec son bulldog court sur pattes.
Le photographe Sebastian Magnani, lui non plus, ne se lasse pas de ce phénomène. Il a même décidé de le mettre en évidence dans une série de clichés intitulée "Underdogs". En forçant (légèrement) le trait, il a entrepris d'immortaliser le meilleur ami de l'homme et son maître... dans la même tenue.
Après avoir fait poser chaque "duo" dans les mêmes conditions, le photographe suisse a transposé les visages canins sur les corps humains à l'aide de logiciels de retouche.

Le zoo de Bâle

Une campagne publicitaire qui fait appel à l’humour.



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