Peinture d'Histoire

Les Temps modernes

Fra Angelico | Musée du Prado, Madrid
Fra Angelico, L'annonciation (1430)

Fra Angelico

 

Fra Angelico Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni, dit Fra Angelico (Le Frère des Anges) ou parfois le peintre des Anges (Vicchio di Mugello, vers 1400 - Rome, 18 février 1455) est un peintre du Quattrocento qui a été béatifié par Jean-Paul II en 1984 et déclaré saint patron des artistes et des peintres.

Religieux dominicain, il a cherché à associer les principes picturaux de la Renaissance - constructions en perspective et représentation de la figure humaine - avec les vieilles valeurs médiévales de l'art : sa fonction didactique et la valeur mystique de la lumière.

En 1430 il peint l'Annonciation (musée du Prado), avec cinq histoires de la Vie de la Vierge dans la prédelle (seconde table pour l'église Saint Dominique à Fiesole). Une œuvre où apparaissent des nouvelles techniques inspirées par Masaccio. Pour la première fois est utilisée une lumière diaphane qui enveloppe la composition, exaltant les couleurs et les masses plastiques des figures, et unifie l'image.

Diego Vélasquez

 

Diego Vélasquez | Musée du Prado, Madrid
Diego Vélasquez , Les Ménines (1657), huile sur toile

Les Ménines (en espagnol : Las Meninas, les demoiselles d'honneur), également connu sous l'appellation La famille de Philippe IV, est l'une des portraits les plus célèbres de Diego Vélasquez. Il a été peint en 1656. Le tableau est présenté au Musée du Prado de Madrid. La composition complexe et énigmatique de la toile interroge le lien entre réalité et illusion et crée une relation incertaine entre celui qui regarde la toile et les personnages qui y sont dépeints. Cette complexité a été la source de nombreuses analyses qui font de cette toile l'une des plus commentées de l'histoire de la peinture occidentale. Diego Vélasquez, 1657 huile sur toile 318 × 276 cm, Musée du Prado

Ce tableau dépeint une grande pièce du palais de l'Alcázar de Madrid du roi Philippe IV d'Espagne dans laquelle se trouvent plusieurs personnages de la cour. La jeune infante Marguerite-Thérèse est entourée de demoiselles d'honneur, d'un chaperon, d'un garde du corps, de deux nains et d'un chien. Derrière eux Vélazquez se représente lui-même en train de peindre, regardant au delà la peinture, comme s'il regardait directement l'observateur de la toile. Un miroir à l'arrière plan réfléchit les images de la reine et du roi en train d'être peints par Vélazquez (ou peut être, selon certains universitaires, réfléchissant le tableau que peint Vélazquez représentant le roi et la reine). Par le jeu de miroir le couple royal semble être placé hors de la peinture, à l'endroit même où un observateur se placerait pour voir celle-ci. Au fond Nieto Velázquez, un possible parent du peintre, apparaît à contre jour, comme une silhouette, sur une courte volée de marches tenant d'une main un rideau qui s'ouvre sur un incertain mur ou espace vide.

Les Ménines est reconnu comme l'une des toiles les plus importantes de la peinture occidentale. Le peintre baroque Luca Giordano a dit de cette peinture qu'elle représente la « théologie de la peinture » tandis que Thomas Lawrence la qualifia de « philosophie de l'art ».

Haut de page  ↑