Francisco José de Goya y Lucientes, né à Fuendetodos, près de Saragosse, le 30 mars 1746 et mort à Bordeaux le 16 avril 1828, est un peintre et graveur espagnol. En 1763, le jeune Francisco, qui a commencé son apprentissage artistique dans l'atelier de José Luzan, part pour Madrid en vue d'entrer à l'Académie San Fernando. Il échoue mais persiste dans cette voie et rencontre le peintre Francisco Bayeu qui lui met le pied à l'étrier. Premières oeuvres, et entrée remarquée dans le milieu artistique. Les commandes se multiplient. De 1799 à 1807, Goya atteint les sommets en peignant des portraits de la famille royale. Mais à partir de 1808, Napoléon occupe Madrid et chasse le roi, le peuple se révolte.
Goya s'engage contre la guerre et grave notamment une série d'estampes pour dénoncer l'horreur du combat (' Les Désastres de la guerre'). Il reste néanmoins attiré par le libéralisme français. Pacifiste, il s'attaque autant aux envahisseurs français qu'aux guérilleros espagnols. En 1819, gravement malade, il échappe de peu à la mort. Il continue de peindre : autoportraits, estampes énigmatiques (' Disparates'). En 1824, craignant pour sa vie et celle de sa famille, Goya le libéral s'exile en France, d'abord à Paris puis à Bordeaux, où il peint jusqu'à sa mort l'année suivante.
D'abord peintre talentueux et frivole, Goya devient ensuite un témoin engagé des événements de son époque : son style et ses thèmes auront constamment évolué au fil de sa vie. Pionnier de l'art moderne, sa proximité avec le peuple en a fait l'un des artistes les plus populaires en Espagne.
Le Sacre de Napoléon est un tableau peint en 1808 par Jacques-Louis David peintre officiel de Napoléon Ier qui représente une des cérémonies du couronnement. Imposante par ses dimensions, presque dix mètres sur plus de six, la toile de David est conservée au Louvre. Une copie commencée en 1808 et terminée lors de l'exil du peintre à Bruxelles est accrochée au musée du château de Versailles. Le couronnement et le sacre ont eu lieu à Notre-Dame de Paris.
L'œuvre est commandée oralement par Napoléon Ier en septembre 1804. David commence sa réalisation le 21 décembre 1805 dans l'ancienne chapelle du collège de Cluny, près de la Sorbonne, qui lui sert d'atelier. Assisté par son élève Georges Rouget, il met la touche finale en novembre 1807. Du 7 février au 21 mars 1808, l'œuvre est exposée au Salon de peinture annuel ; en 1810, elle est présentée au concours des prix décennaux. Le tableau reste la propriété de David jusqu'en 1819, année où il est cédé aux musées royaux. Ceux-ci l'entreposent dans les réserves jusqu'en 1837. Il est alors installé dans la salle du Sacre du musée historique du château de Versailles sur ordre du roi Louis-Philippe. En 1889, il est expédié au musée du Louvre, et remplacé à Versailles par une réplique tardive de la main du peintre.
Le tableau est parcouru par plusieurs lignes directrices et reprend les règles du néoclassicisme. L'une des principales est celle qui passe par la croix et qui a une orientation verticale. Tous les regards semblent converger vers Napoléon qui est au centre de la composition. Un axe diagonal va du pape à l'impératrice.
Ferdinand Victor Eugène Delacroix est né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice (Seine) et est mort d'une tuberculose le 13 août 1863 à Paris. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (division 49). C'est un peintre majeur du romantisme en peinture, apparu au début du XIXe siècle, en France.
Après des études au lycée Louis le Grand de Paris, Eugène Delacroix se fait remarquer en 1822 avec sa toile 'Dante et Virgile'. Dès lors, le peintre enchaîne les expositions et multiplie le tirage de gravures et de lithographies pour se sortir d'une situation pécuniaire bien souvent embarrassante. Ses oeuvres sont controversées - on lui reprochait une confusion des couleurs et des lignes - mais il s'impose rapidement comme le chef de file du romantisme, notamment avec 'La liberté guidant le peuple français'. Un séjour au Maroc lui fournit de nouveaux motifs, mais lui permet surtout un travail novateur sur la restitution de la lumière.
Ami de Baudelaire, il est promu officier en 1846, puis commandeur de la Légion d'honneur pour ses toiles historiques et exotiques. Lors de l'Exposition universelle de Paris en 1855, trente-six de ses oeuvres sont regroupées dans une même pièce. L'Entrée des Croisés à Constantinople est un tableau d'Eugène Delacroix peint en 1840. Il mesure 498 x 410 cm et est une huile sur toile. Il appartient au courant romantique. Il est conservé au Louvre à Paris. Il évoque un épisode fameux de la Quatrième croisade (12 avril 1204), détournée sur Constantinople, dont les Croisés font le siège.
Les Bourgeois de Calais sont un groupe statuaire en plâtre d'Auguste Rodin achevé en 1889 et destiné à servir de modèle monumental pour les moules des futures « éditions » de bronze. En 1895, la première fonte des Bourgeois de Calais est effectuée puis livrée à la Ville de Calais, à l'origine de la commande et de la naissance de ce monument public. Onze autres sont réalisées tout au long du XXe siècle. L’ultime fonte légale a eu lieu en 1995. De manière définitive, il existe ainsi douze éditions originales en bronze des Bourgeois de Calais. C’est une des œuvres les plus célèbres d'Auguste Rodin.
Ce groupe en bronze représente six habitants de Calais (Eustache de Saint Pierre, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes, Andrieu d'Andres et Jean d'Aire), victimes d'un marché imaginé par le roi d'Angleterre Édouard III en août 1347 : le sacrifice de ces six hommes pour laisser la vie sauve à l’ensemble des habitants de la ville très prochainement conquise par les Anglais.
La sculpture en bronze, grâce à la fonte à partir d'un moule, permet de multiplier les œuvres à l’identique. Auguste Rodin, comme les sculpteurs depuis l’Antiquité, n'a jamais conçu un bronze comme une sculpture unique. De son vivant, après l'inauguration de 1895 à Calais, l'artiste a fait fondre et a vendu trois autres monuments des Bourgeois de Calais. Après sa mort et conformément aux dispositions que celui-ci avait prises avec l'État français, le musée Rodin a poursuivi la diffusion de cette œuvre en effectuant huit autres fontes du monument.
En 1995, en accord avec la législation en vigueur, un arrêté relatif aux activités commerciales du musée Rodin a confirmé la limitation des éditions originales de bronze à douze exemplaires maximum. Celles-ci devaient être réalisées à partir des modèles en terre cuite ou en plâtre réalisées par Rodin. La même année, la douzième et dernière fonte du monument était réalisée pour la Fondation Samsung en faveur de l’Art et de la Culture à Séoul ; exactement cent ans après la première édition originale en bronze aujourd’hui exposée devant l’hôtel de ville de Calais.
(Source : Wikipédia)