Selon Michel Jouvet, spécialiste de la neurophysiologie du sommeil, cette scène ne représente pas un bison chargeant un chasseur, mais un chasseur rêvant à un bison. L’état de rêve serait marqué par le dormeur en érection et l’oiseau à proximité. Une telle interprétation colle tout à fait à la théorie de la simulation de la menace.
Les Portraits du Fayoum, région près du Caire et longée par le Nil avant que celui-ci ne se jette dans la Méditerranée, sont des plus anciens portraits peints qui subsistent. Ils datent du premier au quatrième siècle après Jésus-Christ. Ils ont été peints par des Grecs établis en Égypte*alors sous domination romaine. Ils ont été découverts par Pietro della Valle, un voyageur italien du dix-septième siècle lorsque à Saqqarah, un jeune homme lui présenta deux momies ornées de ces portraits qui deviendront célèbres. En 1888, W. M. Flinders Petrie, archéologue anglais, découvre à Arsinoe, ville du Fayoum, un cimetière romain et de nombreux portraits peints. De 1896 à 1911, le français Albert Jean Gayet exhume à son tour de nombreux portraits peints du site d'Antinoupolis dont un double portrait de deux frères figurera à l'Exposition Universelle de 1900. En France, Le Louvre possède une vingtaine de ces portraits. Le musée des Beaux-Arts de Dijon en expose cinq autres. Ces effigies sont des portraits authentiques de membres des classes de la bourgeoisie urbaine, originaires de Grèce, de Rome et tous les pays méditerranéens: marchands, militaires, enseignants, prêtres, athlètes, jeunes femmes et enfants. Elles étaient peintes sur des plaquettes de bois ou sur des toiles de lin, destinées à être insérées dans des bandelettes entourant le visage de la momie et sur lesquelles on a trouvé parfois des épitaphes: Hermione l'institutrice; Dèmos, âgée de vingt quatre ans, souvenir éternel; Alinè, appelée aussi Tênos, fille d'Hérodès, excellente; Salutations répétées.