Histoire des Arts - Vanité

Vanité

Madeleine de Boullongne | Musée des Beaux Arts de Mulhouse, (Photographie Jean-Jacques Freyburger)
Madeleine de Boullongne, Vanité, Huile sur toile

Madeleine de Boullongne (L’orthographe ancienne est Boullongne ou parfois également écrit Boulogne.), baptisée le 24 juillet 1646 à Paris où elle est morte le 30 janvier 1710, est une artiste peintre française. Elle est la fille du peintre Louis Boullongne et la sœur des peintres Bon et Louis et Geneviève Boullongne.

Elle est reçue, le 7 décembre 1669, à l’Académie royale de peinture et de sculpture, dont son père est un des fondateurs. Madeleine de Boullongne commence par travailler sur des chantiers royaux, notamment au Palais des Tuileries, où elle peint quatre toiles pour l’antichambre du Grand appartement du roi, mais également à Versailles, où elle peint pour l’antichambre du Grand appartement de la reine.

Madeleine Boullongne a une vie austère et pieuse. Elle est célibataire et vit avec son frère Bon, elle a un mode de vie quasi-monastique. Elle enseigne cependant à quelques élèves. Elle peint de nombreux tableaux sur la vie à Port-Royal-des-Champs, que Louise-Magdeleine Horthemels grave ensuite et qui sont extrêmement populaires. Elle peint également des natures mortes et quelques portraits, ainsi que de nombreux tableaux religieux.

Madeleine Boullongne tombe peu à peu dans l’oubli au XVIIIe siècle, au point que certaines de ses œuvres soient attribuées à d’autres peintres. Elle est surtout connue pour ses tableaux sur Port-Royal, d’autant plus que ses peintures aux Tuileries ont disparu et que la plupart de son travail à Versailles a été ensuite détruit lors de la construction de la Galerie des Glaces.

Définition et genre

Une vanité est une catégorie particulière de nature morte dont la composition allégorique suggère que l'existence terrestre est vide, vaine, la vie humaine précaire et sans valeur. Très pratiquée à l'époque baroque, particulièrement en Hollande, ce thème s'étend à des représentations picturales comprenant aussi des personnages vivants comme Les Ambassadeurs d'Holbein.

Si les objets au Moyen Âge peuvent figurer dans la peinture traditionnelle (groupe, situation...), c’est parce qu’ils ont un sens. Dans les vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. Parmi tous ces objets symboliques, le crâne humain, symbole de la mort, est l'un des plus courants. On retrouve ce memento mori (souviens-toi que tu vas mourir) dans les symboles des activités humaines : savoir, science, richesse, plaisirs, beauté… Les vanités dénoncent la relativité de la connaissance et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps, à la mort.

Présentation de l’œuvre

Retrouvez un document complet qui détaille l'oeuvre à l'adresse suivante :
www.crdp-strasbourg.fr/cddp68/experience/doc/re_vanites.pdf

Conception et mise en œuvre

  • Jean-Jacques Freyburger, Conseiller pédagogique en Arts visuels
  • Cyrille Saint Cricq, Responsable des Ateliers Pédagogiques d'Arts Plastiques de la Ville de Mulhouse

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