Histoire des Arts - Vanité

Le XXe siècle

Andy Warhol
Andy Warhol,

Andy Warhol

 

Andrew Warhola (né le 6 août 1928 à Pittsburgh en Pennsylvanie - New York 22 février 1987), plus connu sous le nom de Andy Warhol était un artiste américain qui devint une figure centrale dans le mouvement du Pop Art, car il en était l'un des pionniers.

Après une carrière de succès en tant qu'illustrateur commercial, Warhol devint connu dans le monde entier grâce à son travail de peintre, de producteur musical, d'auteur, grâce à ses films d'avant-garde, en tant qu'auteur et aussi grâce à sa présence dans divers milieux sociaux, aussi bien des éminents intellectuels, des célébrités de Hollywood, que de riches aristocrates. Le travail de Warhol a subi de nombreuses controverses, même si Warhol a été le sujet d'innombrables expositions rétrospectives, de livres, et de films depuis sa mort en 1987. Il est généralement reconnu comme l'un des artistes les plus influents du XXe siècle.

Andy Warhol
Andy Warhol,

La série des Skulls (1976) s’inscrit donc, elle aussi, en continuité avec la thématique warholienne de la mort, et ce d’autant plus que le projet sous tendant ces vanités est de « faire le portrait de tout le monde ».

Si les crânes tardifs de Warhol font référence, sans ambiguïté, aux vanités baroques, la technique sérielle elle même renvoyait depuis ses débuts au sentiment aigu du transitoire (on pense aux cannettes de soupe Campbell aux étiquettes méconnaissables de 1962), tandis que la constante showbiz des séries fondait un memento mori des temps modernes, tant par le destin tragique des stars figurées (Marilyn) que par la simple dégradation pigmentaire infligée aux visages — coulures ou palissements propres à la technique même de la sérigraphie (Ten Lizes, 1963). Ce procédé, dérivé du pochoir, consiste en effet à obtenir une impression à travers un écran de soie, dont les mailles libres correspondent à l’image recherchée : les seules variations, à mesure que la série se fait, résident en trop pleins ou déperdition d’encre.

Le lien entre sérialité, fragment et memento mori est par ailleurs illustré par une captivante série de photos en noir et blanc de Warhol se faisant réaliser un masque mortuaire (Warhol Sits for Life mask Impression, 1980). La série chronologique (préparation, pose, démoulage) est brisée par l’accrochage : sont intercalées, entre ces séquences, des photos du voyage à Rome ou de personnalités telles que Truman Capote.

Gérard Titus-Carmel

 

Gérard Titus-Carmel
Gérard Titus-Carmel, Vanité IV (2003), Lithographie originale sur papier Vélin d’arche de 250 gr en 2 couleurs

Gérard Titus-Carmel vit et travaille à Oulchy-le-Château, dans l’Aisne. Né à Paris, en 1942, Gérard Titus-Carmel, après ses études de gravure à l'école Boulle, s'affirme comme dessinateur et graveur.

Travaillant par série autour d'un objet ou d'un thème, il analyse d'abord les processus de décomposition ou d'usure d'une forme (Altérations d'une Sphère, 1971), ce qui l'amène à concevoir des installations où c'est un objet qui se dégrade. A partir de 1972-1973, il élabore lui-même le "modèle" que réclame son travail : petit coffret, nouds, épissures, constructions de branchages sont fabriqués en bois, tissu et cordelettes pour satisfaire le plaisir de dessiner, une dialectique inédite se trouvant ainsi instaurée entre la série et son référent - qui souligne l'insuffisance du réel par rapport aux exigences du travail artistique et s'achève par la destruction du modèle ou son collage sur la feuille de la série.

Damien Hirst

 

Damien Hirst
Damien Hirst, For the Love of God

Damien Hirst est un artiste anglais, né en 1965 à Bristol en Grande-Bretagne Il fait ses études à Goldsmith's, College of Art de Londres de 1986 à 1989. Dès les années 1980, il mène de front un travail de sculpteur et de commissaire d'exposition qui marquent la naissance du courant des Young British Artists. Sa première exposition personnelle a lieu en 1990. En 1995, il est lauréat du Turner Prize. Il vit et travaille à Londres. Depuis 1988, Damien Hirst réalise des installations où il traite du rapport entre l'art, la vie et la mort. Pour les cabinets médicaux, il expose dans des vitrines des objets provenant « de la vie réelle » comme des tables, des cendriers, des mégots, des médicaments, des papillons, des poissons...

À partir de 1992, pour «que l'art soit plus réel que ne l'est une peinture», il travaille à une série constituée avec des cadavres d'animaux (cochon, vache, mouton, requin, tigre, etc.). Les bêtes (parfois coupées en deux, afin qu'apparaissent l'intérieur et l'extérieur) sont plongées dans le formol et présentées dans des aquariums. Ces sculptures sont appelées à disparaître (la putréfaction n'est que ralentie), elles perdent peu à peu leurs couleurs et se délitent. En août 2007, Damien Hirst bat un nouveau record en cédant pour 100 millions de dollars une pièce intitulée For the Love of God, réplique en platine du crâne d'un homme décédé au XVIIIe siècle, incrustée de 8601 diamants. En septembre 2008, Hirst organise une vente aux enchères de ses oeuvres les plus récentes chez Sotheby's, à Londres, au lieu de passer par le circuit des galeries, lesquelles se sont pourtant imposées depuis le XIXe siècle comme les intermédiaires naturels entre les producteurs et les consommateurs du monde de l'art. Il viole ainsi une règle importante du marché de l'art. La vente est un grand succès et les articles sont vendus au-delà de toutes les estimations.

Yann Fabre

 

Yann Fabre
Yann Fabre, Skull, Crâne recouvert d'élytres de scarabées tenant un furet en fourrure synthétique

Jan Fabre est né en 1958 à Anvers en Belgique, où il vit et travaille. Il est à la fois dessinateur, sculpteur, chorégraphe et metteur en scène de théâtre. La polymorphie de son œuvre fait de lui un artiste véritablement inclassable. Après avoir étudié à l’École des Arts décoratifs et à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers, il s’intéresse dès 1976 à l’art de la performance. Certainement influencé et fasciné par les travaux par son presque parfait homonyme Jean-Henri Fabre, l'entomologiste français (dont il prétend descendre[1]), il développe une observation et une analyse du monde des insectes et plus particulièrement des scarabées qui sont pour lui une source d’inspiration sans cesse renouvelée. Son choix s’est porté sur l’insecte roi de l’Égypte antique. Obsédé par la notion de métamorphose et les effets du passage du temps sur l’être vivant, il crée avec les carapaces des coléoptères des sculptures anthropomorphes : mystérieuses silhouettes d’anges évidées, chevaliers en armure à tête de lièvre, frocs de moines..., presque toujours des icônes médiévales. La lumière joue sur les nuances irisées des ailes éveillant des tonalités bleu vert venues des profondeurs sylvestres.

Niki de Saint Phalle

 

Niki de Saint Phalle, née Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, le 29 octobre 1930 et décédée à San Diego le 21 mai 2002, était une artiste française, plasticienne, peintre, sculpteur et réalisatrice de films. Niki de Saint Phalle, fut d'abord comédienne et ne suivit pas d'enseignement artistique, mais commença à peindre en 1952.
En 1961, elle est membre du groupe des Nouveaux réalistes, tout comme Gérard Deschamps, César, Mimmo Rotella, Christo et Yves Klein. Elle était l'épouse de l'artiste Jean Tinguely. Ses œuvres plus tardives comme la Fontaine Igor Stravinski à Paris devant Beaubourg, le Jardin des Tarots à Capalbio en Toscane, ou les Meta-Tinguely en hommage à son mari disparu, mêlent poésie et humour, esprit du jeu et angoisse.

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