« Galileo »
Format : 64x42 cm Technique : Eau forte et aquatinte Tirage : 60 exemplaires
« Galileo » de Vladimir Skoda est une eau forte, de 64x42 cm. Trois couleurs constituent l'œuvre : le noir et le gris légèrement moucheté à l'aspect velouté sont obtenus par aquatinte, alors que le blanc est une réserve, c'est-à-dire que c'est le blanc du papier qui n'a pas été imprimé, l'artiste a fait deux trous dans sa plaque.
Cette estampe est composée d'un fond gris rectangulaire sur lequel se détachent des formes géométriques pures: 2 cercles (traits) gris et 2 disques (remplis) noirs, agencés par paire, à chaque fois un grand et un plus petit, tangents, ainsi que de 2 disques blancs de tailles identiques formant la base de deux cônes gris et noirs.
Deux ensembles de formes géométriques sont alignés sur la diagonale du rectangle, de part et d'autre d'un axe situé au centre de celui-ci. Le positionnement des formes, les unes par rapport aux autres (de manière tangente, se touchant sans jamais se croiser) ainsi la répartition des masses sombres/claires créent un jeu d'opposition fort : formes pleines / vides, cône de lumière / d'ombre et position intérieur/extérieur. Une forte intuition de rotation et de mouvement se dégage de l'estampe.
La répartition des formes et des couleurs autour de ces deux disques blancs centraux induit une notion d'équilibre des forces d'un système rotatif perpétuel. Les deux formes pleines noires donnent des notions de masse et de volume : la boule, la sphère alors que le cercle noir insinue plutôt une interaction, un mouvement de rotation entre elles en représentant une trajectoire, une orbite. Ces boules sombres forment un système dont le cercle noir semble donner le mouvement ou la trajectoire de la rotation, tel un système solaire. Le noir intense des deux boules pourrait être les ombres propres de planètes. Les deux cônes à base blanche renforcent eux, les 3 dimensions d'un espace. Le cône noir fait penser à un faisceau d'ombre portée, une éclipse : interposition d'une planète ou satellite entre la source lumineuse et une autre planète. Inversement, le cône gris serait plutôt un faisceau de lumière d'une étoile ou d'un astre projeté à travers une zone d'ombre de ces planètes. Le deuxième cercle noir tangent au plus grand, à droite, est à l'opposé des deux boules noires, et crée un deuxième ensemble indépendant dont un cône part du centre et semble décrire un cercle tel une terre autour du soleil. L'artiste donne une impression de symétrie, d'axe et de jeu de force par le positionnement des formes les unes par rapport aux autres. Ce système semble régi par des lois mathématiques et physiques, avec une logique déterminée. Le spectateur peut presque le mettre mentalement en mouvement.
Cette œuvre est proche des domaines iconographiques des schémas de physique ou d'astronomie qui représentent un système et son fonctionnement, avec ses masses, ses trajectoires et ses forces.
L'artiste, sculpteur, travaille principalement le métal et la forme sphérique, travaillant la surface de celle-ci et leur composition dan un espace donné. Il développe son travail autour de la notion de multiplicité des relations entre l'intérieur et l'extérieur de la matière, entre l'espace du spectateur et celui de l'œuvre. Vladimir Skoda aborde le cosmos et les lois de l'univers. Le titre de son œuvre fait directement référence à Galilée, physicien et astronome italien du 17ème siècle, qui est considéré comme le père de l'observation astronomique et de la physique moderne.
L'œuvre est montrée et des cartes sur lesquelles sont imprimées des images et des mots sont distribuées aux élèves.
Chacun vient à son tour devant le groupe, présente sa carte, en fait une description ou une élucidation (mots). Ensuite l'enfant met en relation l'image ou le mot avec l'œuvre qui est devant le groupe.
Les élèves sont appelés suivant un ordre donné, ce qui leur permet de s'approprier l'œuvre en pointant ce qui relève de la technique (champ matériel), des actions engagées par l'artiste (champ plastique), du sens (champ iconique), de l'interprétation et de l'évocation (champ interprétatif).