Caspar David Friedrich (Greifswald (Poméranie suédoise), 5 septembre 1774 - Dresde, 7 mai 1840), est le chef de file de la peinture romantique allemande du XIXe siècle.
Cependant, même si sa méthode de travail se fonde sur l'observation attentive de la nature, Friedrich, influencé par sa foi et la philosophie romantique, cherche rapidement à donner une dimension spirituelle à ses tableaux.
D'après les propres écrits de Friedrich, tous les éléments de la composition ont une signification symbolique. Les montagnes sont des allégories de la foi ; les rayons du soleil couchant symbolisent la fin du monde préchrétien et les sapins représentent l'espoir. Les tonalités souvent froides, l'exposition claire et les contours contrastés des tableaux de Friedrich mettent en relief l'aspect mélancolique, les sentiments de solitude et d'impuissance de l'homme face aux forces de la nature, que le peintre a voulu exprimer tout au long de son œuvre.
John Constable (11 juin 1776 à East Bergholt, Suffolk – 31 mars 1837 à Londres), est un peintre paysagiste britannique du XIXe siècle.
Ses ciels sont particulièrement vibrants et en font un précurseur de l'impressionnisme.
Spécialiste des ciels, il les étudie comme « le plus insaisissable des phénomènes du monde » et cherche à « déterminer l'informe ». Selon lui, « La peinture est une science, et elle devrait être une constante recherche des lois de la nature. Et pourquoi ne pas considérer la peinture des paysages comme une des branches de la philosophie de la nature, dont les expériences ne seraient autres que des tableaux ? ».
Sa méthode est simple : il part en balade pour peindre la nature elle-même. Et bien qu'il ait reçu une formation importante par l'étude de l'art pictural et ses techniques, il considère cela comme une vérité de seconde main : « Chaque fois que je me prépare à faire une esquisse d'après nature, je m'efforce d'oublier que j'aie jamais pu voir un tableau ».
Il prétend ainsi faire des découvertes techniques par l'observation et l'expérimentation continuelle. Selon lui, peindre est une transposition, pas une copie, et doit préserver les rapports d'ensembles. Ainsi Constable s'est détaché des sujets classiques en allant peindre la nature elle-même dans son souci expérimental : le souci du développement technique modifie le but de l'art, et progressivement le modèle de la description va remplacer celui de la narration en peinture.
Joseph Mallord William Turner est un peintre, aquarelliste et graveur britannique, né le 23 avril 1775 à Londres et mort le 19 décembre 1851 à Chelsea. Initialement de la veine romantique anglaise, son œuvre est marquée par une recherche novatrice audacieuse qui fera considérer celui que l'on surnomme le « peintre de la lumière » comme un précurseur de l'impressionnisme, avec son contemporain John Constable. Renommé pour ses huiles, Turner est également un des plus grands maîtres anglais de paysages à l'aquarelle. Il y gagnera le surnom de « peintre de la lumière ».
Son passage d'une représentation plus réaliste à des œuvres plus lumineuses, à la limite de l'imaginaire (Tourmente de neige en mer, 1842), se fit après un voyage en Italie en 1819 (Campo Santo de Venise). Turner nous montre le pouvoir suggestif de la couleur, ainsi, son attirance pour la représentation des atmosphères le place comme un précurseur de l'impressionnisme jusqu'à devenir « le peintre des incendies » ; d'autres préfèrent pousser plus loin encore leur analyse en voyant dans l'absence de support descriptif dans les œuvres de Turner, les prémices de l'abstraction lyrique.