Fruits et graphismes

Il est logique d’utiliser des activités graphiques comme activités préparatoires à l’écriture. Comment alors expliquer qu’il puisse exister une différence entre graphisme et écriture ?

Pierre Alechinsky

Plus qu’une question de vocabulaire, j’y vois là une question de concept :

- je réserverais à l’expression « préparation à l’écriture » toute activité, graphique ou non, qui permet d’enseigner les éléments du code graphique. Ainsi, coller des gommettes triangulaires le long d’une ligne virtuelle constitue pour moi une activité de préparation à l’écriture si elle est perçue par le maître comme l’apprentissage de la tenue de la ligne.

Son action sera psychologiquement renforcée par sa place dans le cahier de préparation à l’écriture :

Christian Dotremont
  • j’utiliserais le terme de « graphisme » pour désigner toute activité graphique réalisée en fonction de consignes précises de l’enseignant et qui ne répond pas aux exigences du code graphique. Ainsi tracer une suite de lignes brisées ou une suite de boucles à l’envers est une activité de graphisme et non de préparation à l’écriture,
  • en conséquence : lorsque les enfants encadrent de boucles le dessin qu’ils ont fait pour la fête des mamans, ils font du graphisme s’ils les tournent à l’envers pour une question de symétrie. Ils font de la préparation à l’écriture s’ils tournent la feuille pour que les boucles soient toujours tournées vers le haut et dirigées de gauche à droite.

Garder cette différence présente à l’esprit n’exclut pas le graphisme et aide l’enseignant à structurer et optimiser ses activités graphiques en vue de la préparation à l’écriture. De nombreuses activités traditionnelles à l’école maternelle sont exploitables dans la préparation à l’écriture, y compris les activités musicales. »

Danièle Dumont

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